Intelligence artificielle : court-circuit démocratique – 10/02/25
En plein sommet sur l’intelligence artificielle, alors que Macron sort 109 milliards d’investissements du chapeau, en pleine crise budgétaire, on devait se pencher sur l’impact démocratique de ces I.A. Particulièrement des IA génératives. L’intelligence artificielle et son usage explosent. Et, comme tout outil, elle doit être contrôlée. Son impact sur l’info, les libertés individuelles ou les processus démocratiques est à surveiller de près.


Si l’outil n’a jamais de mauvaises pensées, celui qui le contrôle si. Et c’est tout le nœud du problème : les géants de la Tech monopolisent ces instruments puissants de création de contenus, de réflexion et d’informations. Ils en orientent les usages ainsi que leurs bénéficiaires. On a pu le voir avec le duo Trump-Musk aux Etats-Unis.


Une régulation de qualité est donc nécessaire pour s’assurer de la protection des droits fondamentaux. L’Europe vient de voter l’été dernier son IA Act, une loi européenne couplée à un traité du Conseil de l’Europe qui balise juridiquement les enjeux. Malheureusement, à l’initiative de la France, le contrôle en est laissé à la discrétion des États membres et de nombreux écarts sont autorisés au nom de la « sécurité nationale ». Des portes ouvertes à de nombreux écarts en fonction de qui est au pouvoir : surveillance de masse, reconnaissance faciale, appropriation de données privées…

Une possibilité juridique défendue par la France, comme le révèle Disclose, qui n’augure rien de bon et dépendra surtout des partis au pouvoir ces prochaines années. Partis élus par des gens abreuvés par les patrons de la Tech… vous voyez où on veut en venir ?
Attention donc à ces I.A qui nous fascinent, d’autant qu’elles consomment plus qu’un vieux Diesel en fin de carrière. En 2023, elles consommaient autant que l’Argentine ! Et le phénomène s’accentue d’années en années pour entraîner ces algorithmes gourmands en électricité, en eau et en minéraux. D’autant que l’arrivée de DeepSeek, l’I.A chinoise, ne va rien arranger selon Reporterre.
De quoi nous faire réfléchir à l’avenir de la planète, tant écologique que démocratique !


Alors, on ne critique pas l’outil en lui-même mais son usage, ses acteurs et surtout sa régulation. Lutte contre le complotisme, consultations citoyennes ou outils de fact-checking. I.A du bon aussi ! Tout n’est pas à jeter comme on en parlait dans notre vidéo sur le sujet.
Même si notre conclusion reste la même : l’usage de l’IA est un danger démocratique à surveiller de près.
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Infographie : Elliot Clarke
Sources : Reporterre, Le Monde, Disclose, DémocratieS, Vie Publique, France Info, CNIL, The Telegraph, NBC