Choisir un pape : démocratie absolue ? – 30/04/25
Le pape François étant mort le lundi 21 avril, il est temps pour le Vatican d’élire son successeur. Ce dernier dirigera le micro-État du Vatican, une monarchie absolue de droit divin et élective. Mais aussi l’Église catholique. Une élection très attendue et faite dans le plus grand secret.
La dernière élection, celle du pape François, remonte à 2013. Son prédécesseur, la pape Benoît XVI, avait quitté sa fonction pour des raisons de santé, après 8 ans de pontificat. Que ce soit pour une démission ou un décès, le processus électoral reste le même, explique La Croix.
L’élection papale commencera le 7 mai prochain, a annoncé le Vatican le 28 avril. Ce processus existe depuis des siècles. Le collège électoral de cardinaux, par exemple, a été mis en place en 1179. Le conclave, donc le fait d’être enfermés, date lui de 1270.

La spécificité de ces élections, c’est qu’elles sont restrictives, c’est à dire que tout le monde ne peut pas voter, et tout le monde ne peut pas être élu.
En principe, il suffit d’être un homme catholique, baptisé et adulte pour devenir pape. Mais dans les faits, ça ne se passe pas exactement comme ça. La plus part du temps ce sont des cardinaux qui accèdent au pontificat. La dernière fois qu’un homme non cardinal a été élu, c’était en 1378 avec le pape Urbain VI. Il est donc fort probable que le futur pape soit dans le conclave.
Mais comment ça fonctionne ? Après le décès ou la démission du précédent pape, les cardinaux ont entre 15 et 20 jours pour se réunir en conclave au Vatican, où ils s’enferment dans la Chapelle Sixtine. Là, ils n’ont aucun contact avec l’extérieur et aucune information n’est divulgué sur le processus. Ils ne peuvent sortir qu’une fois le prochain pape élu.


L’idée d’une limite d’âge est peut être intéressante. Mais le conclave semble loin d’un processus démocratique sain et représentatif. Seuls les hommes peuvent être élus, mais aussi voter. Et, le collège d’électeurs est nommé par les papes eux-mêmes et non pas par le peuple et/ou les croyants. Les votes se font à huis clos sur les seuls critères des cardinaux, coupés du monde. Ils ne peuvent pas, par la suite, divulguer le contenu de ce temps électoral, sous peine d’être exclus. Le conclave reste l’un des processus électoraux les plus secrets qui existe.
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Infographie : Perrine Bontemps