Open Politics : Former la prochaine génération politique

Dans un contexte de désillusion envers la classe politique, Open Politics s’impose comme une initiative novatrice pour réconcilier les citoyens avec la démocratie représentative. Créée pour pallier le manque de formation des partis politiques traditionnels, cette formation gratuite et apartisane ambitionne de fournir aux citoyens les outils nécessaires pour s’engager en politique. On a pu suivre une promo lors de leurs rendez-vous hebdomadaires.

Comme le souligne Antoine Jochyms, l’un des fondateurs : « Les partis politiques ne jouent plus leur rôle de formateurs, à la fois des militants et des cadres. Ils ont totalement délaissé la production d’idées aux think tanks mais aussi la formation. » Face à ce constat, Open Politics a vu le jour avec une mission claire : transmettre les codes, les outils et le réseau pour permettre à chacun de s’impliquer, que ce soit en tant que candidat, membre d’un parti ou d’une campagne.

Antoine précise également : « On avait aussi le sentiment qu’il y avait beaucoup de personnes qui voulaient acquérir les outils du politique, mais sans prendre d’étiquette partisane. » L’approche apartisane d’Open Politics favorise des échanges critiques et constructifs entre individus aux sensibilités politiques variées, une manière de renforcer la compréhension mutuelle et d’encourager des débats sains.

Une boîte à outils pour les aspirants politiciens

Open Politics offre un éventail de formations, allant de la compréhension des institutions à l’éloquence politique. Les participants apprennent à naviguer dans le monde complexe des lois, des amendements et des campagnes électorales. L’objectif ? Former des acteurs capables de s’engager de manière éclairée et efficace.

Pour Open Politics, les enjeux sont nombreux : crise de représentation, désintérêt pour la politique, et difficulté des citoyens à s’identifier à leurs élus. « Il faut faire émerger des visages qui sont différents, qui vont permettre aux gens de s’identifier, parce que le monde politique souffre de ne pas être assez à l’image de la société française », insiste Antoine Jochyms.

En outre, l’école vise à diversifier le recrutement de futurs leaders politiques en élargissant son audience au-delà des cercles parisiens. L’objectif est clair : « Se développer territorialement, aller dans les zones où les gens ne croient plus à la politique. »

Le défi de la parité sociale

Cependant, le projet n’est pas exempt de défis. Comme le reconnaît Antoine : « On essaie de travailler sur cette parité sociale, mais il faut qu’on s’améliore là-dessus. » Les contraintes financières et le manque de diversité sociale parmi les participants soulignent les limites actuelles de l’initiative. Les fondateurs cherchent à surmonter ces obstacles en renforçant leur ancrage local et en attirant des publics moins favorisés.

Malgré ces limites, Open Politics affiche des résultats prometteurs. Plusieurs anciens participants ont déjà intégré des équipes de campagne, des partis politiques, ou se sont présentés à des élections. « Sur le papier, c’est très cool et on a hâte de voir ce que ça va donner dans les années à venir », conclut Antoine, en visant les échéances de 2026 et 2027 pour mesurer pleinement l’impact de l’école.

Au-delà de la formation, Open Politics représente un espoir de régénération pour la démocratie française. Avec une mission ambitieuse : transformer les partis politiques de l’intérieur.

Réalisation et montage : Elliot Clarke