UEMSS : Penser, ensemble, les luttes sociales – 06/08/25
L’été sera chaud ! Et militant ? C’est en tout cas le projet de l’Université d’été des mouvements sociaux et des solidarités (UEMSS) ! A l’initiative du CRID et ATTAC, ce rendez-vous invite les acteurs et actrices des luttes sociales, le grand public et les médias indépendants à se retrouver à Talence/Bordeaux du 23 au 26 août.
MOB y sera aux côtés d’autres médias (Politis, La Clé des Ondes ou Le Moment) pour interroger tout ce monde et préparer notre rentrée à nous. Parce qu’entre le budget Bayrou, la montée inexorable des idées réactionnaires et l’inaction climatique, raconter les décisions collectives et la démocratie est toujours aussi central ! En attendant, on vous laisse avec Youlie Yamamoto, porte parole d’ATTAC et Céline Méresse, présidente du CRID pour comprendre l’intérêt de ce rendez-vous estival.
ATTAC et le CRID co-organisent l’UEMSS tous les deux ans et ce n’est pas un hasard si ce sont ces deux organisations qui en sont à l’origine. ATTAC est une association qui se bat depuis bientôt 30 ans pour plus de justice fiscale, sociale et écologique. Elle critique l’emprise de la finance sur nos vies, sur la planète et propose des solutions pour remettre le citoyen au cœur des décisions.
Le CRID, lui, est un réseau d’assos, de solidarité internationale et d’éducation populaire qui existe depuis presque 50 ans. Son combat principal est de comprendre et combattre les inégalités en s’attaquant à leurs racines présumées : le capitalisme, le patriarcat et le racisme. Mais surtout, c’est d’imaginer ensemble des alternatives concrètes pour un monde plus juste.
Echanger et mutualiser
L’édition 2025 a lieu du 23 au 26 août à Talence, dans la métropole bordelaise. C’est avant tout un COPIL stratégique qui réunit une quarantaine d’organisations nationales et internationales et une vingtaine d’organisations locales. Des organisations syndicales, associatives ou des collectifs citoyens, nous dit Youlie Yamamoto. Avec pour objectif de construire ce processus politique ensemble, de la programmation au format des rencontres.
Pour le CRID, et sa présidente Céline Méresse, le plus important, c’est de rendre visibles les luttes qui se passe ailleurs dans le monde.
« L’idée, c’est vraiment que ces organisations, ces mouvements puissent avoir aussi un espace dans lequel parler des luttes sur leur territoire, sur lesquels ils se trouvent, mais aussi échanger, mutualiser avec d’autres et pouvoir créer des continuités et des complicités qui vont aller au delà l’Université d’été. » Céline Méresse, Présidente du CRID
Pour ATTAC et leur porte-parole, c’est un moment indispensable pour les mouvements sociaux. Les luttes doivent s’élargir et c’est l’occasion de dégager des initiatives communes, souligne-t-elle. L’UEMSS va donc permettre de concilier la confrontation des idées, l’analyse, la critique et en même temps de réfléchir à comment agir ensemble.
Fêter les luttes
Donc, évidemment, il y a un enjeu à ouvrir ces espaces souligne la présidente du CRID. Les organisations espèrent être de plus en plus nombreuses et toucher un public un petit peu moins convaincu. Même si l’UEMSS reste un espace de formation politique plutôt ancré à Gauche, ce dont les structures organisatrices ne se cachent pas.
« Les valeurs qui sont portées par l’UEMSS, c’est évidemment l’égalité, la solidarité, l’inclusion, la démocratie. Après, c’est le contexte politique général qui va aussi donner une couleur. Depuis Trump, on assiste à une vague réactionnaire internationale qui, de fait, va venir s’attaquer frontalement, directement aux droits sociaux, à la démocratie, avec évidemment une vision anti-écologique extrêmement grave. » Youlie Yamamoto, porte-parole d’ATTAC
C’est aussi, avant tout, un moment de fête rappelle Céline Méresse. Ils insistent beaucoup sur cette joie militante et sur la dimension culturelle, nécessaire et lumineuse en cette période politique troublée. Ces structures historiques comprennent bien qu’il y a aussi une nouvelle génération d’associations, et de politiques qui arrive et qui les pousse à revoir leurs modes de mobilisation.
En bref, pour nos interlocutrices, ces universités d’été sont essentielles pour souder les corps et les luttes dans leurs visions politiques. Rendez-vous donc du 23 au 26 août à Talence (et sur nos réseaux) pour parler mouvements sociaux !
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Réalisation et montage : Perrine Bontemps / Article : Elliot Clarke