MACRON FACE AUX FRANÇAIS, ATTENTES VS. RÉALITÉS – 21/05/2025
Mardi 13 mai, Emmanuel Macron a discuté « défis de la France » aux côtés de Gilles Bouleau. Dans un contexte politique tendu avec l’affaire Bétharram/Bayrou et un silence radio depuis sa prise de parole en juin, les deux hommes ont parlé durant 3 heures 12. Des invités ont pu interpeller le Président sur différents thèmes. Sophie Binet, Féris Barkat, Salomé Saqué ou encore Tibo Inshape pour ne citer qu’eux. Quel résumé on tire de ces trois longues heures d’échange avec notre chef d’État qui n’a encore une fois pas su répondre aux besoins des français.
Pour Macron, le référendum c’est oui.
Il nous a donné des pistes, et il affirme qu’il en veut plusieurs, « dans les mois à venir ». Même s’il reste vague concernant les sujets, il dit vouloir aborder les thème de la loi sur la fin de vie et les réformes sociales de son Premier Ministre, François Bayrou.
Néanmoins il a su éclairer sa population sur un point, il n’y aura pas de référendum sur les retraites. Pourtant favorable des Français selon un sondage de l’IFOP.

Mais la question de la démocratie directe divise tout de même car son coût reste élevé, dans un contexte de réduction des dépenses publiques. Pour Le Nouvel Obs, Bruno Retailleau a précisé que le prix d’un référendum variait entre 100 et 200 millions d’euros. Le dernier en date en 2005 avait effectivement coûté 130,6 millions d’euros. D’un autre côté, le professeur en Science Politiques Yves Sintomer est plus optimiste. Selon lui, si le Président de la République organise bien le référendum et pose plusieurs questions à la fois, cela « peut diminuer le coût et l’effet plébiscitaire, c’est une bonne nouvelle pour la démocratie »
Virage à droite pour Macron
Lors de cette grande émission, parmi les huit personnalités « issues de la société civile » seule une personne est sortie du lot. C’est Robert Ménard, maire de Béziers d’extrême droite. C’est surtout la seule personnalité politique présente sur le plateau.
Pourtant la loi du 30 septembre 1986 par le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) doit assurer « le respect de l’expression pluraliste dans les programmes de télévision, en particulier pour les émissions d’information politique ». Une loi mise en place pour protéger le pluralisme politique qui est un principe démocratique.



Pour les derniers échanges de l’émission, c’est Emmanuel Macron lui-même qui a choisi l’ordre des intervenants

Dénoncé par Reporterre l’écologie et la santé mentale chez les jeunes se sont retrouvés en bout de débat.
C’est Salomé Saqué, journaliste chez Blast et figure militante pour la jeunesse. Qui a vu le Président lui accorder 14 petites minutes pour parler de la grande cause nationale 2025.
Donc si on résume ces trois heures d’émission, « Les grands défis de la France », on retient que l’exécutif parle sans écouter, que les causes majeures ont été survolées et que les promesses de démocratie directe ou participative ne sont (encore) pas respectées.
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Infographie : Judith Faye
Sources : Ifop, Le Nouvel Obs, Regards, L’humanité, Ipsos, Reporterre