NOUVELLE CALÉDONIE : LA LOI DERRIÈRE LES ÉMEUTES – 21/05/24
A l’autre bout du monde, un territoire français considéré comme une colonie par l’ONU s’embrase. Tout cela pour une réforme sur le corps électoral, celles et ceux qui peuvent voter là-bas localement. On s’est penché sur cet enjeu démocratique fort dans un contexte post-colonial.
Loi, vote, référendums et révolte populaire s’y croisent et en font un contexte brûlant mais plein de leçons pour la démocratie. Et surtout pour le droit des peuples à se gouverner. Avec cette loi, l’État français assume de faire baisser la part des kanaks (déjà minoritaires) dans l’ensemble des votants, et donc leur poids politique. Alors qu’ils sont les habitants originaires de l’Archipel.
C’est ce qui oppose « grossièrement » les loyalistes de Nouvelle Calédonie (descendants des colons et étrangers) aux indépendantistes kanaks. En gros, ceux qui veulent rester français et les autres.
Envoyer l’armée ou interdire Tiktok dans l’Archipel n’y changera rien. Le problème est démocratique : la loi de 1988 protégeait les kanaks (colonisés) des Caldoches (ex-colons). Ce dégel du corps électoral est dangereux ; dans un territoire déjà instable politiquement.
On précise également que les #kanaks, la population autochtone originaire de l’île, a boycotté 2/3 référendums quant à l’indépendance de l’Archipel, preuve qu’il y a un souci dans la gestion de ce territoire et de sa prise d’indépendance progressive.
Infographie : Elliot Clarke
Sources : Le Monde, LCP, Vie Publique, France Info, Legifrance, ONU, Fondation Jean Jaurès, INSEE