Droits des femmes, durement acquis, jamais garantis

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question ». Cette citation de Simone de Beauvoir résume parfaitement le sujet d’aujourd’hui. 

Dans un contexte mondial marqué par l’explosion des régimes autoritaires, des crises et des conflits armés, les droits humains et les libertés individuelles prennent des coups. Mais, il y a toujours une catégorie de la population qui est plus touchée : les femmes. Ce sont elles les premières cibles. Une situation qui se répète dans différents contextes. En 2025, l’ONU a révélé qu’un quart des pays du monde avaient régressé sur les droits des femmes. Mais alors, pourquoi ?

Jusque dans les années 70 en France, dans des sociétés patriarcales, les femmes ont toujours été marginalisées. Une habitude remise en question en France dès 1944 avec le droit de vote et en 1965 avec l’émancipation bancaire. Mais, encore aujourd’hui, les droits des femmes font débat pour certains. Ces progrès sont récents et fragiles ce qui les rend particulièrement vulnérables. Surtout en contexte de crise ou de conflit.

Femme, Vie, Liberté

En Iran, la pandémie n’a pas, non plus, aidé les femmes à conserver le peu de libertés qu’elles avaient gagnées. Ni à en obtenir. Bien au contraire, elles ont vu leurs droits fondamentaux s’écrouler. Depuis 2022 après la mort de Mahsa Amini, les iraniennes se révoltent et leur mouvement Femme, Vie, Liberté prend beaucoup d’ampleur. Mais pour ça elles sont condamnées à des peines de mort ou de prison. Depuis le début du soulèvement, le recours à la peine de mort a doublé en Iran.

Le régime religieux ne fait que s’endurcir et ce sont encore les femmes qui en paient les frais.

Mais, quel que soit le pays, lorsque les femmes ne reçoivent pas d’apprentissage. Ça accentue les inégalités de compétences avec les hommes. Du coup, ça a des répercussions salariales, sur les carrières des femmes et donc leur indépendance.

Protéger les droits des femmes, protéger la démocratie

D’où l’importance vitale de défendre ces droits.

Tous les pays peuvent être confrontés à des guerres, crises sanitaires ou climatiques. Mais ils peuvent aussi être gouvernés par des régimes autoritaires. Des gouvernements qui ferment les yeux face aux violences conjugales, viols et agressions sexuelles. Ce qui prive les femmes de soutien.

Afin de garantir une vraie protection, certains droits devraient aussi entrer dans la Constitution. En France, le droit à l’IVG y a été inscrit en tant que liberté fondamentale il y a seulement un an, alors qu’il était en vigueur depuis 1975. Ces progrès restent tout de même fragiles et tout le monde devrait être vigilant car les droits durement gagnés peuvent être facilement perdus.

Réalisation et montage : Judith Faye / L’équipe MOB