Service civique, s’engager, un geste simple ? – 12/08/25
Le mois d’août, le mois des vacances mais aussi, pour les jeunes, des grosses réflexions sur ce qu’ils vont faire à la rentrée. Pourquoi pas s’engager plusieurs mois en service civique dans une association ? En 2024, le service civique, c’était 150 000 jeunes dans presque 10 000 structures qui oeuvrent dans l’intérêt général. Camille et Anaïs ont fait le leur à Unis-Cité, une des plus grosses structures accueillantes. Elles en ressortent avec beaucoup d’enthousiasme, des compétences et l’impression d’avoir été utiles, avant de repartir dans leurs études.
Anaïs et Camille ont la vingtaine et, comme beaucoup, ont fait leur premiers pas dans les études supérieures. L’une comme l’autre n’ont pas encore trouvé la voie qui leur correspondait et, plutôt que de persister, ont décidé de faire une année de césure. Rien de sabbatique dans leur service civique chez Unis-Cité, le premier « employeur » de volontaires en France. Cet engagement de plusieurs mois doit obligatoirement se faire dans une association d’intérêt général agréée par l’Etat. Une mission, souvent à temps plein, indemnisée quelques centaines d’euros (619,83€) qui permet de s’engager dans une structure qui nous tient à coeur.
« Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, j’avais pas forcément eu des bons retours. Mais on m’a très vite parlé d’Unis-Cité et ça m’a rassurée de voir que c’était une structure qui encadre les services civiques, qui crée des promos de jeunes ensemble. » Anaïs, volontaire en service civique
Unis-Cité joue un peu le rôle de « méga-structure » d’accueil des volontaires avec plus de 1000 jeunes sur tout le territoire. L’association les accompagne alors dans leurs missions et les dispatche dans des associations partenaires.
Passion Haricots débloquée
C’est comme ça qu’Anaïs et Camille ont pu aider des associations comme La Débrouille Compagnie, l’Ecole comestible ou faire de la distribution alimentaire sur un marché local parisien. Des expériences humaines et enrichissantes pour ces deux jeunes en demande d’engagement citoyen.
« Ce que je préfère c’est vraiment le contact avec les gens. Tu vois que ce que tu fais ça sert vraiment à quelque chose. Surtout au marché où tu es face à ces personnes qui ont des difficultés à se nourrir. » Camille, volontaire en service civique
A côté de ces engagements associatifs, Unis-Cité pousse aussi beaucoup ces jeunes à monter des projets en interne, à développer leurs compétences, se chercher, co-construire des initiatives qui viennent d’eux. Un espace de rencontre, de réflexion et d’action solidaire qui impacte aussi bien les bénéficiaires associatifs que les jeunes elles-mêmes. Anaïs a été très étonnée que les enfants de ses ateliers continuent à y penser chez eux ou que des parents viennent la remercier pour sa sensibilisation aux légumes. Avouons qu’un enfant qui se découvre une passion Haricots verts, ça n’a pas de prix !
« Tu peux apporter des choses aux gens en faisant des choses qui sont pas si compliquée que ça pour nous. » Camille, volontaire en service civique
Pour Camille et Anaïs, ce volontariat a aussi été révélateur de la facilité à s’engager pour les autres, dans sa ville, quelques heures par semaine. Une facilité à nuancer : avec 600€ par mois, peu de jeunes peuvent s’en sortir sans être aidés par leurs proches. C’est aussi pour cela qu’Unis-Cité comme beaucoup d’associations, pousse à généraliser et à améliorer le service civique. Surtout que la tendance gouvernementale est plutôt à l’asphyxie des associations, aux coupes budgétaires comme nous l’expliquait récemment Claire Thoury du Mouvement associatif.
Il n’empêche que, pour l’avoir vécu, c’est une excellente expérience d’engagement, voire pour certains une porte d’entrée dans la vie professionnelle. A minima, pour beaucoup de jeunes, ça montre que la solidarité ne coûte que quelques heures par mois quand on sait où chercher. Et Anaïs compte bien continuer ses ateliers après sa mission.
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Réalisation et montage : Flavie Roussel / Article : Elliot clarke